Dans le cadre de son projet « Renforcement de l’aide juridique aux dessinateurs de presse à l’ère numérique » (2022-2024), Cartooning for Peace s’associe au projet « Tough Laugh ». Un projet sur les dessinateurs de presse et les dangers qu’ils courent pour nous faire rire – et réfléchir.
Mise à jour – 4 janvier 2021
Le tribunal correctionnel d’Amman (Jordanie) décide d’abandonner les poursuites contre le dessinateur Emad Hajjaj.
Cartooning for Peace se réjouit de la décision du tribunal, intervenue lors de l’audience du 23 décembre 2020, d’abandonner les poursuites engagées contre le dessinateur pour « outrage à un président d’un pays étranger contre les dispositions du 122/1 du code pénal » à la suite de la publication du dessin ci-contre.
Le Ministère public peut faire appel de cette décision endéans les 60 jours après la date de délivrance de la décision (soit le 23 décembre 2020).
CFP accueille favorablement la volonté du tribunal de faire respecter les principes de liberté d’expression inscrits dans la Constitution du royaume de Jordanie et souhaite au dessinateur de tourner rapidement la page de cet événement difficile. L’association rappelle que cette heureuse nouvelle ne doit pas faire oublier qu’en ce début d’année, de nombreux dessinateurs et nombreuses dessinatrices de par le monde font toujours l’objet de menaces, poursuites ou peines de prison pour la réalisation de dessins.
Mise à jour 31 août 2020
Mise à jour, 30 août 2020.
Cartooning for Peace se réjouit de la sortie de prison du dessinateur Emad Hajjaj, survenue ce dimanche 30 août 2020.
Le tribunal de la Sureté de l’Etat, spécialisée entre autres dans le traitement de dossiers de terrorisme, s’est considéré comme incompétent pour traiter le cas et a libéré le dessinateur sous caution.
Son dossier a été remis au Procureur Général d’Amman et les charges qui pèsent contre lui ont également été requalifiées. Il risque aujourd’hui entre 6 mois et 2 ans de prison pour « calomnie et diffamation ».
Le calendrier du jugement reste inconnu et Cartooning for Peace continuera à suivre l’avancée du dossier.
Bien qu’il s’agisse d’un soulagement de savoir le dessinateur libre, l’association reste mobilisée pour Emad Hajjaj et demande l’abandon complet des charges qui pèsent sur le dessinateur.
Paris, le 28 août 2020
Hier, Emad Hajjaj a été présenté au procureur général d’Amman.
Ce dernier a renvoyé son dossier à la Cour de sûreté de l’Etat où le dessinateur sera présenté dimanche 30 août 2020. Entre temps, il est maintenu en prison.
Le dessinateur encourt jusqu’à cinq ans de prison. Selon certaines sources, il serait reproché au dessin d’offenser les Emirats Arabes Unis.
Pour rappel, le dessin ayant provoqué l’arrestation d’Emad Hajjaj dépeint le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohamed Ben Zayed Al Nahyan se faisant cracher dessus par une colombe flanquée du drapeau d’Israël. Le dessin revient sur la récente négociation d’un accord de partenariat entre les Emirats Arabes Unis et Israël.
Cartooning for Peace maintient son appel à la libération du dessinateur et rappelle que la la liberté de s’exprimer et de dessiner est garantie par la loi jordanienne.
Ci-dessous des dessins en soutien à Emad Hajjaj, #FreeEmadHajjaj
Paris, le 26 août 2020
Le dessinateur Emad Hajjaj arrêté pour un dessin
Cartooning for Peace se joint aux efforts de solidarité et demande la libération du dessinateur, membre de son réseau et président de l’association des dessinateurs jordaniens.
Le dessinateur jordanien, Emad Hajjaj, a été arrêté par les autorités jordaniennes suite à la publication d’un dessin relatif à la signature des accords entre Israël et les Emirats Arabes Unis, publié par Al Araby et posté ensuite sur le site internet et les réseaux sociaux du dessinateur. La publication sur les réseaux sociaux a d’ailleurs disparu depuis. (dessin ci-dessous)
Selon Nidal Mansour (capture d’écran ci-dessous), responsable du Centre jordanien pour la protection et la liberté des journalistes, Emad Hajjaj a été arrêté pour entrave à la loi jordanienne sur les systèmes d’information et la cybercriminalité de 2015. Une arrestation qu’Osama Hajjaj, son frère, également dessinateur, a confirmé. Selon Reporters Sans Frontières, les publications des journaux en ligne ou celles des journalistes-citoyens sur les réseaux sociaux sont passibles de peines de prison et conduisent au placement en détention provisoire en cas de poursuites du fait de cette loi. Le dessinateur a d’ailleurs été emmené au tribunal ce matin afin d’y être entendu.
Cartooning for Peace se mobilise pour apporter son soutien à Emad Hajjaj et demande sa libération immédiate, rappelant au passage qu’aucun artiste ne peut être arrêté pour la réalisation d’un dessin.