Cartooning for Peace / Alerte Egypte – Ashraf Hamdi

Alerte Egypte – Ashraf Hamdi

ASHRAF HAMDI: 150 JOURS D’EMPRISONNEMENT

CARTOONING FOR PEACE / CRNI

Le 25 janvier 2021, Ashraf Hamdi, célèbre créateur de la chaîne Egyptoon, publiant des animations satiriques sur les médias sociaux, a été arrêté à son domicile de Gizeh, en Égypte. Il avait posté un bref commentaire – « Ils arrivent. » – sur sa page Facebook peu après avoir republié un lien vers une ancienne animation proposant un commentaire humoristique au sujet du mouvement révolutionnaire de 2011, le 25 janvier s’agissant du dixième anniversaire de cet événement. Le commentaire a depuis été supprimé et l’animation en question retirée de YouTube.

Bien qu’aucune reconnaissance officielle et publique n’ait été publiée concernant le statut de M. Hamdi ou les charges retenues contre lui, sa famille et ses avocats ont établi sa détention pénale. Une pétition publiée sur un forum public par ses collègues égyptiens à la fin du mois de mars faisait référence aux accusations de « délit numéro 5535 » et précisait que Hamdi « est un artiste qui soutiendra toujours son pays et ses dirigeants ».

Le 24 juin marque cent cinquante jours sans progrès ; Cartooning for Peace et Cartoonists Rights Network International demandent aux responsables de la détention d’Hamdi de tenir compte de l’appel lancé dans la pétition de mars et de libérer Ashraf Hamdi sans plus attendre, en accordant une attention particulière à son bien-être au milieu de la pandémie.

Le consensus est clair. Amnesty International a averti que la population carcérale mondiale est la victime oubliée du COVID-19 et a demandé que tous les prisonniers de conscience soient libérés. Freemuse, Human Rights Watch et Reporters sans frontières ont tous soulevé des inquiétudes quant aux violations des droits de l’homme dans le cadre de la détention provisoire, exacerbées par la pandémie, cette dernière ayant eu pour effet de retarder les procédures judiciaires.

Dans des circonstances normales, la loi égyptienne autorise jusqu’à deux ans de détention provisoire, mais il est désormais courant de voir cette durée prolongée. Une telle issue doit être évitée, en particulier alors que la pandémie se poursuit.

Sachant que le seul crime en question était de (re)poster une vidéo animée et que des excuses publiques complètes ont été présentées en son nom, nous demandons sa libération immédiate.

Que ce cent-cinquantième jour soit le dernier ; faites preuve de clémence et libérez Ashraf Hamdi.

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