Le soutien aux dessinateurs menacés dans le monde est au cœur de la mission de Cartooning for Peace qui, depuis sa création, réalise une veille quotidienne sur la situation des dessinateurs de presse menacés dans le monde.
Cette mission place Cartooning for Peace au cœur des soubresauts géopolitiques et des dérives autoritaires observés dans le monde. Elle confirme que les dessinateurs de presse sont bien souvent en première ligne de la répression, véritables sentinelles de la liberté d’expression.
Un dessinateur peut notamment :
Dans un contexte mondial de plus en plus répressif et précaire pour les dessinateurs, Cartooning for Peace doit renforcer son action et ses moyens pour :
Une part importante de l’action de soutien de Cartooning for Peace n’est pas visible.
Nous vous proposons de découvrir des témoignages de dessinateurs accompagnés par l’association lorsqu’ils ou elles ont fait face à une situation difficile liée à leur métier de dessinateur de presse…
« Lorsque la crise sociale a éclaté dans mon pays d’origine, le Nicaragua, les journalistes indépendants ont été parmi les premiers à être menacés et persécutés par le régime.
Cartooning for Peace m’a accompagné à chaque étape et, en coordination avec d’autres organisations, a joué un rôle essentiel pour que je puisse quitter le pays en toute sécurité avec ma famille. Cartooning for Peace a payé les billets d’avion, a été attentif à la procédure d’immigration (avec des lettres de référence de l’association et du réseau de dessinateurs), et m’a invité à plusieurs événements en Europe pour aider à rendre visible la grave crise dans mon pays qui se poursuit encore.
Je suis fier de dire que je n’ai pas arrêté mon travail de dessinateur un seul jour depuis mon départ. »
Shilov (Russie)« Immédiatement après l’attaque de Poutine contre l’Ukraine, en mars 2022, notre famille a quitté la Russie par crainte de persécutions politiques.
Grâce à Cartooning for Peace, nous avons non seulement eu l’opportunité de venir en France, mais nous continuons à recevoir un soutien lié à l’intégration – contacts, expositions, participation à des conférences – dans le pays.
Leurs conseils ont été importants dans la décision d’accorder la protection à notre famille. Leur soutien nous aide à participer à diverses activités liées à la caricature et à la liberté d’expression. »
Osman Obaid (Soudan)« J’ai fait l’objet de menaces de mort et d’autres menaces liées aux bandes dessinées, après que la guerre a éclaté au Soudan (en 2022) et que j’ai dû fuir le pays avec ma famille.
Lorsque la guerre a éclaté, c’est Cartooning for Peace qui m’a appelé en premier pour prendre de mes nouvelles. L’association m’a mis en contact avec des organisations qui m’ont apporté beaucoup de soutien, ce qui m’a aidé à quitter le Soudan et à m’installer ailleurs temporairement. »
Musa Kart (Turquie)« Mon pays, la Turquie, n’a jamais été un pays facile pour les dissidents qui regardent, écrivent et dessinent la vie d’un point de vue différent. J’ai été victime de politiques de plus en plus répressives et ai été emprisonné pendant 14 mois au total.
Pendant cette période, l’extraordinaire soutien et la solidarité de Cartooning for Peace m’ont fait sentir que j’étais un membre de la famille mondiale des dessinateurs de presse.
Je continue mon travail en utilisant les opportunités alternatives qui se sont développées, toujours avec une épée de damoclès au-dessus de la tête, mon interdiction de voyager à l’étranger étant toujours en vigueur…
Je voudrais remercier une fois de plus de tout mon cœur « Cartooning for Peace » et mes amis dessinateurs du monde entier qui ont fait preuve de solidarité pendant ma période d’emprisonnement. »
« En raison de ma longue histoire de dessinateur de presse dans les journaux de Kaboul, je me suis senti menacé après la chute inattendue du gouvernement de Kaboul le 15 août 2021.
Le soutien indéfectible et continu des collègues de Cartooning for Peace a été exceptionnel. Après bien des efforts, l’association a réussi à m’inscrire sur la liste d’urgence de Reporters sans frontières.
Ainsi, le 10 décembre 2021, avec le soutien et la coopération de ces associations, du ministère des Affaires étrangères et du gouvernement français, je suis arrivé en France et j’ai été accueilli et soutenu par les Français. »
Dessin de Molina (Nicaragua)
