Le monde a retenu son souffle samedi 24 juin en apprenant que les troupes de Wagner, fortes de 25 000 mercenaires, s’étaient retournées contre l’armée russe et menaçaient de renverser le gouvernement de Poutine. Après plusieurs sorties très critiques de Prigojine à l’encontre de l’État-major russe, sa milice s’est emparée d’un camp de l’armée avant de former une colonne en marche vers Moscou. Les tenants de cette rébellion restent mystérieux, même si Prigojine affirme avoir agi pour la survie de sa milice, attaquée en premier lieu et par surprise.
Le président biélorusse Loukachenko s’est positionné dès l’après-midi en médiateur de cette crise, proposant d’accueillir les troupes de Wagner dans son pays pour éviter le massacre. Un accord tripartite a vite été trouvé et la mutinerie a tourné court. Lundi soir, Poutine s’est félicité d’avoir évité la guerre civile, mais l’épisode a montré les points de fragilité de son pouvoir. Prigojine est arrivé mercredi en Biélorussie et, malgré l’amnistie qui lui est promise, son sort fait l’objet de toutes les spéculations.
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