Dans la série des « executive orders » (décret exécutif), le président Trump a signé le 27 janvier l’interdiction d’entrée sur le territoire états-unien, pendant 90 jours, aux ressortissants de sept pays musulmans au motif de crainte sécuritaire (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Yémen et Syrie). Les manifestations contre ce décret migratoire, aux États-Unis et à l’étranger, ont témoigné d’une mobilisation importante de la part de la société civile.
Le 3 février, Trump a subi son premier revers quand le juge fédéral James Robart a bloqué le décret, suite à la plainte déposée par le ministre de la justice de l’État de Washington. Cette suspension temporaire a permis, dès le lendemain, aux ressortissants des sept pays de voyager à nouveau aux États-Unis.
La cour d’appel de San Francisco, chargée de statuer sur le décret, a rejeté la demande de l’administration du président. Comme à son habitude, Trump a violemment riposté sur son compte Twitter en traitant Robart de « pseudo-juge »* et en insistant : « Si quelque chose arrive, tenez-les, lui et l’appareil judiciaire, pour responsables. »**
Le 9 février, la cour d’appel de San Francisco a décidé de maintenir la suspension du décret migratoire. Trump n’a pas tardé à réagir: « Rendez-vous au tribunal« . Le gouvernement peut désormais s’adresser à la Cour suprême pour qu’elle statue définitivement.
* Tweet de Trump du 4 février 2017
** Tweet de Trump du 5 février 2017
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