Lundi 14 mai, Gaza : 60 morts et 2400 blessés. La tragédie des manifestants palestiniens qui, lors de la Marche du grand retour, 70 ans après la « Nakhba »*, périssent sous les tirs à balle réelle de l’armée israélienne.
Lundi 14 mai, Jérusalem : 70e anniversaire de la création d’Israël et transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem en grande pompe.
Le contraste sidère autant qu’il révolte. Côté palestinien, on s’insurge contre la répression sanglante d’une manifestation pacifique des Gazaouis. Côté israélien (avec le soutien indéfectible de la Maison Blanche), on dénonce une provocation du Hamas qui n’hésiterait pas à envoyer des « terroristes » se faire tuer à la frontière.
La communauté internationale dénonce un « drame humanitaire » mais les Etats-Unis, lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU du mardi 15 mai, ont bloqué une demande d’enquête indépendante.
Le Ramadan, qui a commencé le 16 mai, s’annonce tendu et la paix n’a jamais été aussi lointaine…
* La « Nakhba » (« la catastrophe ») désigne l’exode de plus de 750 000 Palestiniens qui ont dû fuir leurs terres pendant la guerre israélo-arabe en 1948.
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