Le déni de Jair Bolsonaro, président du Brésil, risque de lui coûter très cher.
Depuis le début de la crise, il ne cesse de minimiser la gravité de cette « gripezinha » (« petite gripette »), enchaîne les bains de foule, les accolades et les selfies avec ses partisans. Aujourd’hui, le Brésil est l’épicentre de la pandémie du COVID-19 avec près de 40 000 victimes et 772 000 cas recensés, selon les chiffres officiels (probablement sous-estimés).
Le monde scientifique brésilien est face à un double défi : le contrôle de la maladie… et le contrôle du président, très réfractaire au discours scientifique (depuis mars, deux ministres de la santé sont successivement partis) et beaucoup plus sensible aux prédications « immunisatrices » des églises évangéliques dont il est très proche, qui refusaient de fermer leurs portes.
Face à la menace d’une grave récession économique, le pays, en plein pic de l’épidémie et socialement plus divisé que jamais, entame un déconfinement à haut risque. Les appels à la destitution se multiplient et la colère gronde…
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