Le mardi 21 novembre, Robert Mugabe a finalement baissé le rideau sur sa vie politique en présentant sa lettre de démission. À 93 ans et après 37 ans à la tête du Zimbabwe, le président Mugabe avait encore annoncé la veille une réunion de ministres, comme s’il voulait continuer à ignorer ce qui était arrivé le mercredi 15 novembre, quand l’armée avait pris le contrôle de la capitale.
Emmerson Mnangagwa dit « Le Crocodile », l’ancien vice-président, limogé de ses fonctions le 6 novembre et parti discrètement du pays, est déjà de retour, prêt à être investi président. Cet homme de confiance de Mugabe, qui avait fait la guerre d’indépendance à ses côtés, avait été écarté par Grace Mugabe, la première dame qui se voyait succéder à son mari. Sans doute ses bonnes relations avec les militaires et les cadres du Zanu-PF, le parti au pouvoir, ont permis à Mnangagwa d’opérer ce coup de théâtre.
Si le départ de Mugabe s’est fêté dans les rues du pays, il ne faut pas oublier que son successeur a été derrière la terrible répression contre l’opposition. Une transition délicate ouvre ce nouvel acte dans l’histoire du Zimbabwe.
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