Alors que le monde a les yeux rivés sur les présidentielles américaines depuis plusieurs semaines, de nombreuses élections se sont déroulées entre temps sur le continent africain, dans des conditions pourtant houleuses.
En Guinée d’abord, où le président Alpha Condé a été réélu le 18 octobre dernier pour un 3e mandat très contesté par l’opposition, après une campagne marquée par des violences causant des dizaines de morts.
En Tanzanie ensuite où, le 28 octobre dernier, c’est John Magufuli, que l’on surnomme le « bulldozer », qui obtient un second mandat très discuté, après avoir arrêté 150 membres et dirigeants de l’opposition, selon la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet.
En Côte d’Ivoire enfin, dont on redoutait l’élection du 31 octobre dernier puisque, depuis le mois d’août, on y déplore plus de 80 morts. Alassane Ouattara a été réélu pour un 3e mandat lui aussi très controversé : l’opposition s’était engagée dans un mouvement de « désobéissance civile » pour contester le caractère inconstitutionnel de la candidature du président sortant et boycotter l’élection. Craignant l’escalade des violences, Ouattara et son rival Henri Bédié ont fini par se rencontrer le 11 novembre pour tenter d’éviter l’escalade des violences et la grande fracture dont le pays a déjà souffert en 2010 (plus de 3000 morts).
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