Nicolás Maduro (PSUV) a été réélu président du Venezuela le 20 mai dernier. Il a obtenu 67,7% des voix, ce qui lui a donné une avance confortable de 47 points sur Henri Falcon (Avancée progressiste), un véritable record, tout comme celui de l’abstention qui a atteint le 53,9%.
Entre les principaux partis de l’opposition interdits de se présenter et les opposants emprisonnés, ainsi que les aides promises par le gouvernement aux électeurs qui présentaient leur « carnet de la patrie », le processus électoral a été décrié par les deux candidats de l’opposition qui demandent un deuxième scrutin en décembre 2018.
La Russie, la Chine et Cuba ont félicité le président vénézuélien, tandis que les pays du Groupe de Lima* ont rappelé leurs ambassadeurs du Venezuela. L’Union européenne étudie les sanctions individuelles qu’elle pourrait infliger aux dirigeants chavistes, et les États-Unis, qui ne reconnaissent pas la légitimité des élections, annonceront de nouvelles sanctions économiques.
A la tête du pays jusqu’en 2025, Maduro ne peut plus continuer à ignorer la grave crise qui traverse son pays et la situation de précarité dans laquelle vivent ses concitoyens. Un défi qu’il n’a pas réussi à relever lors de sa première élection en 2013.
*Le Groupe de Lima est constitué par les pays suivants: Argentine, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Guyane, Honduras, Mexique, Panama, Paraguay, Pérou et Santa Lucía.
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