Donald Trump, qui multiplie les succès dans la course à la présidentielle américaine, s’est permis de sermonner l’OTAN lors d’un meeting en Caroline du Sud le 10 février, créant la polémique. Il a déclaré que sous sa présidence, les États-Unis ne protégeraient pas les « mauvais payeurs » de l’alliance transatlantique, et qu’il « encouragerait les Russes à faire ce que bon leur semble », en dépit de l’article 5 du traité de l’OTAN. Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a dans la foulé répondu que l’OTAN « n’était pas une alliance à la carte ». La participation financière inégale des pays membres de l’OTAN n’est pas un sujet nouveau. Les États-Unis, qui fournissent plus des deux tiers des ressources de l’alliance, appellent régulièrement au « partage du fardeau ». Mais dans un contexte de guerre en Ukraine et de menace russe aux frontières de l’Europe, le possible retour de Trump à la Maison-Blanche inquiète les européens qui doivent penser leur sécurité autrement.
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