L’armée birmane a repris les rênes du pouvoir en Birmanie, lundi 1er février, en arrêtant le président Win Myint et la cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix. Ce putsch survient quelques mois après les élections qui avaient renforcé la majorité de son parti (La Ligue nationale pour la démocratie) au parlement, avec 80 % des suffrages.
Bien que récemment critiquée dans son attitude face aux exactions de l’armée birmane envers les Rohingyas, elle reste adulée dans son pays et reçoit le soutien de la communauté internationale qui condamne fermement cette détention.
Une semaine après le coup d’État et malgré la peur des représailles, plusieurs manifestations pacifiques, réunissant des centaines de milliers de birmans pro-démocratie, ont lieu chaque jour dans les principales villes du pays pour dénoncer la dictature militaire et appeler à la désobéissance civile. L’armée, qui a interdit les rassemblements et décrété un couvre-feu, tente de contenir ces mouvements à coups de violentes répressions et arrestations. L’ONU condamne un usage disproportionné de la force, les Etats-Unis ont annoncé des sanctions contre la junte militaire et l’Union européenne avertit qu’elle pourrait faire de même.
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