L’attentat du vendredi 22 mars au Crocus City Hall, la plus grande salle de spectacle de Moscou, a fait 144 morts et 182 blessés, laissant la Russie choquée et endeuillée. L’opération d’une rare violence a été revendiquée par l’État islamique au Khorasan, une branche terroriste afghane qui cible régulièrement la Russie en représailles de sa lutte contre le djihadisme en Syrie et en Tchétchénie. Quatre suspects ont rapidement été arrêtés par les autorités russes, brutalisés puis exhibés en piteux état devant les caméras du monde, après avoir reconnu leur culpabilité. Pourtant, le maître du Kremlin soutient sans preuve que les assaillants avaient des contacts en Ukraine et que Kiev est impliqué dans l’attentat. Les services de sécurité russes vont jusqu’à mettre en cause la responsabilité des services secrets occidentaux dans l’attaque, alors que les Etats-Unis avaient averti Moscou d’un risque imminent d’attentat sur son territoire… Ou comment la propagande du Kremlin tente de masquer un pouvoir fragilisé par une menace djihadiste, négligée au profit de la guerre en Ukraine.
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