Plus de six mois après la crise de la dissolution, la France traverse une nouvelle zone de turbulence politique. Le premier ministre Michel Barnier, dont le rôle était de trouver des compromis auprès d’une Assemblée nationale plus divisée que jamais, a échoué à faire valider un budget pour 2025. L’extrême droite, menée par le Rassemblement National (RN) et ses 124 députés, a imposé ses conditions en menaçant régulièrement le gouvernement de censure. Cette issue inévitable a été atteinte ce mercredi : le gouvernement Barnier, qui a eu recours à l’article 49.3 espérant in extremis un sursaut de « responsabilité » de l’ensemble des députés, est immédiatement tombé par une motion de censure votée à la fois par la gauche et le RN.
Emmanuel Macron s’est exprimé ce jeudi 5 décembre : pourtant pointé du doigt par beaucoup comme le premier responsable de cette crise institutionnelle inédite, il s’en défend en déclarant : « L’extrême droite et l’extrême gauche se sont unies dans un front antirépublicain ». Il refuse de démissionner et appelle à la formation d’un « gouvernement d’intérêt général » dans les prochains jours.
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