Lundi 8 septembre, le premier ministre François Bayrou a, sans surprise, perdu le vote de confiance qu’il avait sollicité à l’Assemblée Nationale (« 194 » pour – 364 « contre ») pour tenter de convaincre les députés des 44 milliards d’euros d’efforts budgétaires à faire en 2026. Le pari plus que risqué qu’il a voulu prendre a donc débouché sur sa démission et celle du gouvernement – une première historique sous la Ve République -, à la veille de la mobilisation sociale « Bloquons tout » du 10 septembre.
Dès le lendemain, Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre, le 5e sous le mandat présidentiel en cours. Ancien ministre des Armées venu de la droite, peu connu des français, il est un fidèle de la première heure d’Emmanuel Macron qui l’a chargé de « consulter les forces politiques représentées au Parlement en vue d’adopter un budget pour la Nation » avant de proposer un Gouvernement. Sa nomination a inévitablement suscité l’indignation des oppositions, notamment de la gauche. S’il a promis des « ruptures », sa marge de manœuvre pour retrouver une stabilité largement perdue depuis la dissolution incomprise de 2024 reste très faible. Le tout dans un climat de grande tension sociale puisque le 18 septembre, les syndicats ont appelé à une grève massive.
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